V. Le calendrier officiel utilisé par le gouvernement saoudien
Pour le calendrier Umm al-Qura, le gouvernement saoudien utilise les critères suivants dans la détermination du début du mois islamique – ces critères s’appliquant depuis l’année islamique 1423 (nous sommes actuellement en l’année islamique 1431) :

Si le 29ème jour du mois lunaire, les deux conditions suivantes sont réunies, alors le jour suivant est déclaré premier jour du nouveau mois lunaire :

1. la conjonction géocentrique se produit avant le coucher du soleil
2. la lune se couche après le soleil
Sinon, le mois lunaire courant dure 30 jours.

Il est évident que l’observation effective du nouveau croissant n’est pas prise en compte. Dans ces circonstances, on a fait état de nombreuses divergences dans la détermination du début du mois lunaire. Si la conjonction a lieu juste avant le coucher du soleil, et même si l’observation visuelle du croissant n’est pas possible ce soir-là, on déclare le mois terminé, contrairement à la tradition islamique.

VI. Les critères d’observation de la nouvelle lune
Le nouveau croissant, fin et indistinct, est en effet très difficile à observer. Les critères scientifiques suivants déterminent l’observation effective du croissant :

1. L’arc de lumière (élongation, c’est-à-dire la distance de la lune au soleil),
2. L’arc de vision (l’altitude de la lune par rapport au soleil),
3. L’altitude de la lune au-dessus de l’horizon local,
4. La largeur du croissant,
5. La distance de la lune à la terre,
6. La distance de la terre au soleil.

Nous détaillerons ces conditions au cours de cet article. Dans la pratique, dix heures au moins doivent s’écouler après la conjonction avant que la séparation angulaire entre soleil et lune soit suffisante pour l’observation effective du croissant de lune. Les conditions atmosphériques locales jouent aussi un rôle.

VII. Que faire en pratique ?
Bien sûr, la tradition voudrait qu’on tente d’observer le croissant de lune à Makkah même. Normalement, si le croissant n’est pas visible le 29ème jour lunaire, le mois est prolongé et dure 30 jours. L’idée nouvelle que nous développons ici est la suivante : si, après la conjonction, la nouvelle lune peut être aperçue à l’ouest de Makkah avant la prière du matin, on pourra considérer que l’observation aura eu lieu à Makkah même. Le mois se terminera alors au 29ème jour. Dans le cas contraire, il sera prolongé jusqu’au 30ème jour. Ainsi, au lieu de ne disposer que du très bref intervalle de temps autour du coucher de soleil pour observer le croissant, ce sera la nuit entière (jusqu’à la prière du matin) que l’on pourra mettre à profit, et ce n’importe où à l’ouest de Makkah. Ce qui nous mène aux concepts d’horizon limite et d’horizon intermédiaire, que nous détaillerons au paragraphe suivant. Ajoutons que l’heure de la prière du matin dans l’islam – appelée fajr en arabe – est de nature solaire, et se définit comme l’aube naissante.

VIII. Méthode d’élaboration du calendrier de Makkah
La terre tourne sur son axe une fois toutes les 24 heures. Cela signifie que chaque point sur une longitude donnée décrit un cercle de 360° autour d’un axe de rotation défini par une ligne droite qui passe par les pôles Nord et Sud. Par conséquent, nous pouvons affirmer que 24 heures (ou 24 x 60 = 1440 minutes) correspondent à 360°.

Connaissant l’heure du coucher de soleil à Makkah le soir qui suit la naissance de la nouvelle lune, ainsi que l’heure de la prière de fajr subséquente – nous entendons par là le fajr du jour qui suit celui où est née la nouvelle lune –, il est très aisé de calculer la différence temporelle entre les deux. En réalité, la durée de cet intervalle varie globalement entre 12 heures lorsque les nuits sont les plus longues, et 9 heures lorsqu’elles sont les plus courtes. Une simple règle de trois suffit à établir que si 24 heures correspondent à 360°, alors 12 heures correspondent à 180° et 9 heures, à 135°. Pour chaque jour où naît la nouvelle lune, cette règle élémentaire de proportionnalité nous permet ainsi de convertir en un intervalle spatial – ou, plus précisément, en un intervalle longitudinal – l’intervalle de temps entre le coucher du soleil à Makkah et le fajr du jour suivant, tous deux en référence à la nouvelle lune.

Le calcul de l’horizon limite (LH pour Limiting Horizon) est désormais très simple : il s’agit de la visibilité du nouveau croissant à l’extrême ouest de Makkah, circonscrite par le fajr à Makkah.

Makkah se situe donc à une longitude de 39,8° Est par rapport au méridien de Greenwich. Arrondissons ce nombre à 40° Est et prenons un exemple concret : supposons qu’il y ait 12 heures entre le coucher de soleil à Makkah le jour de la naissance de la nouvelle lune, et la prière de fajr du jour suivant, ce qui correspond à une longitude de 180°. Partant vers l’ouest à partir de Makkah, nous devrons parcourir 40° pour atteindre le méridien de Greenwich, puis à nouveau 140° pour atteindre notre horizon limite. Dans ce cas précis, on aura : HL = 140° Ouest.

Nous postulons que toute visibilité du croissant jusqu’à 140° Ouest sera considérée comme une observation rapportée à Makkah. Corollaire immédiat : si l’observation peut avoir lieu avant l’horizon limite, sur un horizon intermédiaire (IH pour Intermediate Horizon), elle sera considérée comme une observation rapportée à Makkah.

Dans la pratique, nous avons utilisé les courbes de visibilité fournies par Syed Khalid Shaukat (http://www.moonsighting.com). Quelques exemples de courbes figurent ci-dessous (figures 1-4) et la méthode de tracé de ces courbes est indiquée dans la dernière partie de cet article.

Crescent Predictions - 8 October 2010

Crescent Predictions - 9 October 2010

Crescent Predictions - 6 November 2010

Crescent Predictions - 7 November 2010

Les différentes couleurs représentent de vastes plages présentant différents degrés de visibilité sur terre entre les latitudes de 60° Nord et 60° Sud. Les tracés sont établis pour le jour de la naissance de la nouvelle lune (sauf quand aucune observation n’est possible sur terre ce jour-là) et pour les deux jours qui suivent.

Nous retenons les conditions d’observation les plus favorables, représentées par les plages bleue et verte. Nous n’avons pas souhaité nous limiter à la seule plage verte, ce qui mènerait à un résultat impossible : en 1430 par exemple, le nombre de mois de 30 jours serait trop important et résulterait en une année hégirienne de près de 360 jours.

Soulignons également que les plages bleues représentent de si vastes régions du globe que des conditions parfaites de visibilité seront très probablement réunies quelque part. Mentionnons par ailleurs que la loi islamique n’interdit pas l’usage d’instruments optiques en cas de nécessité.

IX. Calcul du facteur Q ou « paramètre de visibilité » du jeune croissant
Nous avons déjà évoqué les difficultés d’observation du jeune croissant à l’œil nu. Cependant, si l’astronomie nous indique que le croissant va être visible et nous précise les conditions favorables de visibilité, nous pourrons redoubler nos efforts d’observation et même essayer de photographier le croissant, si les conditions atmosphériques sont favorables, comme établi dans le paragraphe ci-dessous :

IX.1 La notion de « meilleur moment de visibilité » ou Tb (pour Best Time of Visibility)
On pourrait penser que le meilleur moment pour observer le nouveau croissant de lune est juste avant qu’il se couche dans le ciel nocturne. Et pourtant, il n’en est rien. Si l’on observe le croissant de lune trop tôt après le coucher du soleil, le ciel est souvent trop lumineux encore pour que la visibilité de l’astre, très pâle, soit optimale. Si on attend trop longtemps, alors la visibilité intrinsèque du croissant va diminuer et, à nouveau, il ne sera pas visible. Dans son article, Yallop (B. D. Yallop,A Method for Predicting the First Sighting of the New Crescent Moon, HM Nautical Almanach Office, NAO Technical Note N° 69, juin 1997, mise à jour avril 1998) utilise de précédents résultats pour obtenir une formule empirique pour le « meilleur moment de visibilité ». D’après lui :

Tb = Ts + 4/9 * Lag

Dans cette équation, Ts (pour Time of sunset) correspond à l’heure du coucher de soleil et Lag est la différence de temps entre le coucher du soleil et le coucher de la lune (en minutes, par exemple).
Nous allons prendre l’exemple de la nouvelle lune de novembre 2009 à Makkah et à un horizon intermédiaire IH. La nouvelle lune est née le 16 à 19 h 15 min (UTC). Ce qui est trop tard pour obtenir une visibilité le 16 à Makkah. Le lendemain 17 novembre, il n’y a toujours pas de visibilité à Makkah, mais l’horizon intermédiaire à 30° Ouest 30° Sud est dans une plage verte. À titre d’exemple, nous allons calculer le facteur Q pour le 17 novembre 2009, à la fois pour Makkah et pour IH (tel qu’indiqué ci-dessus).

Meilleure heure de visibilité à Makkah (17/11/2009, 21°25’ N 39°49’ E – sans tenir compte des secondes) :
Ts = 14:38
Coucher de la lune = 15:01
Lag = 0:23
Tb (Makkah) = 14:38 + 4/9(23 minutes) = 14:48

Meilleure heure de visibilité à IH 30° W 30° S (17/11/2009, calculs établis grâce au données sur les heures de coucher de lune et de soleil du logiciel MICA, Multiyear Interactive Computer Almanac. L’almanach astronomique de l’observatoire Naval américain est très facile d’utilisation, cf http://aa.usno.navy.mil/software/mica/micainfo.php pour davantage d’information).
Ts = 20:36
Coucher de la lune = 21:39
Lag = 01:03
Tb (IH) = 20:36 + 4/9(63 minutes) = 21:04

IX.2 Systèmes de coordonnées
Les angles seront mesurés en coordonnées géocentriques, topocentriques ou célestes. Les coordonnées géocentriques ont pour point de référence le centre de la terre. Une position mesurée en coordonnées géocentriques ne dépend pas de la latitude ou de la longitude puisque les observations se font d’après un point fixe.

Coordonnées topocentriques : elles ont pour référence l’horizon local. Les coordonnées topocentriques de Makkah seront basées sur l’horizon à Makkah.

oordonnées célestes : elles sont utilisées pour déterminer la position des corps célestes sur la sphère céleste. La sphère céleste est l’immense sphère qui semble nous entourer jour et nuit. C’est une projection à l’infini de la sphère terrestre. La projection de l’équateur terrestre sur la sphère céleste donne l’équateur céleste. On appelle écliptique le cercle apparent parcouru par le soleil sur la sphère céleste. Puisque l’inclinaison de l’axe de la Terre est de 23,5° par rapport au plan de son orbite, les plans de l’écliptique et de l’équateur célestes ont eux aussi la même inclinaison. Ils se coupent en deux points appelés les équinoxes vernal et automnal.

Les coordonnées célestes sont comme la longitude et la latitude sur terre. La longitude céleste est aussi appelée l’ascension droite. Elle est mesurée par rapport à l’équateur céleste à partir de l’équinoxe vernal et calculée en degrés ou, plus traditionnellement, en heures, minutes et secondes (24 heures = 360°). La latitude céleste est appelée déclinaison. Elle est toujours mesurée en degrés, positifs si le corps céleste se situe au nord de l’équateur céleste, négatifs s’il se trouve au sud de l’équateur céleste.

Enfin, l’azimut est l’angle rétrograde depuis le nord géographique jusqu’à la direction du corps céleste.

1X.3 Quatre définitions
1X.3.1 Arc de visibilité ou ARCS (pour Arc of Sight)
Il s’agit de la distance angulaire mesurée en degrés entre le centre de la lune et l’horizon à l’heure du coucher du soleil local. Elle est égale à l’altitude topocentrique de la lune au coucher de soleil local. Cet angle doit être mesuré au « meilleur moment » (Tb, Best Time).

(figure : en abscisse, l’horizon local)

1X.3.2 L’arc de lumière ou ARCL
AARCL est l’angle sous-tendu au centre de la terre par le centre du soleil et le centre de la lune.
ARCL permet de calculer la largeur du croissant de lune (W ou WOC pour Width of Crescent) selon une formule que nous indiquons plus tard. ARCL est souvent appelé élongation lunaire.
[Les deux diagrammes suivants sont extraits de l’article d’Ilias M. Fernini, Yallop’s criterion as a test for the earliest crescent visibility, College of Science, Department of Physics, U.A.E. University, Al-Ain, P.O Box, 17550 U.A.E. Pas de date de publication.]

1X.3.3 Delta azimuth

Les angles ARCL, ARCV et DAZ sont liés par l’équation :
Cos ARCL = Cos ARCV * Cos DAZ
de sorte que seuls deux des angles sont des variables indépendantes. ARCL et ARCV ne sont pas directement observables et doivent être calculés d’après les longitudes et latitudes célestes du soleil et de la lune.

 

IX.4 Example of Makkah
Nous calculons tout d’abord ARCL et ARCV. Pour cela, nous recherchons sur MICA LS, ou la longitude céleste géocentrique (ascension droite) du soleil, et LM, la longitude céleste géocentrique de la lune. Nous avons besoin de connaître DM, la latitude céleste (déclinaison) de la lune. Enfin, nous devons connaître DAZ tel que défini ci-dessus.
Valeurs pour Makkah, le 17 novembre 2009 à 14h48 (meilleur moment – Best Time) :

LS = 235.39°
LM = 245.01°
DM = – 3.76° (la lune se trouve au sud de l’équateur céleste)
Azimut du soleil = 250.62°
Azimut de la lune = 241.97°
DAZ = 8.65°
RP = Rayon vecteur de la lune (distance géocentrique terre – lune = 392 357.996
km = 61.52 (mesurée en termes de rayon de l’équateur terrestre soit 6378.1370 km)
Enfin, ARCS or AltM (altitude topocentrique de la lune) = 1.75°

Maintenant :
ARCL = Cos-1 (Cos(LM – LS) * Cos DM)
= 10.32°
ARCV = Cos-1 (Cos ARCL/Cos DAZ)
= 5.6484°

Nous calculons maintenant le semi-diamètre SD de la lune en secondes de l’arc selon la formule suivante :
SD = 56204.92/RP * (1 + Sin AltM/RP)
= 0.2539°

Yallop donne pour W (largeur du croissant de lune) l’équation suivante :
W = SD * (1 – Cos ARCL)
= 0.2468’ (minutes of arc)
= 0.0041°

Enfin, avec ARCV en degrés et W en minutes de l’arc,
Q = (ARCV – 11.8371 + 6.3226 W – 0.7319 W2 + 0.1018 W3)/10
= – 0.467

D’après Yallop :

Visible aisément (vert) signifie: Q > +0.216
Visible en cas de conditions parfaites (bleu) signifie: +0.216 ≥ Q > – 0.014
Instrument probablement nécessaire (gris): – 0.014 ≥ Q > – 0.160
Instrument indispensable (rouge) : – 0.160 ≥ Q > – 0.232
Pas visible (noir) Q < -0.232

Donc, le 17 novembre 2009 à 14h48, il n’y a pas de visibilité à Makkah (noir).

IX.5 Exemple de l’horizon intermédiaire 30° W, 30° S à 21:04
Nous avons :
LS = 235.65°
LM = 248.32°
DM = – 3.55°
Azimut du soleil = 243.47°
DAZ = 243.47 – 244.69 = 1.22 (toujours +)
Azimut de la lune = 244.69°
Distance au zénith de la lune = 84.26°
AltM = 90° – 84.26° = 5.74°
Distance terre – lune (géocentrique) = 393315 km donc RP = 393315/6378 = 61.67
SD d’après MICA (illumination de la surface lunaire) = 15’ 11.14” = 911.14”
ARCL = Cos-1 (Cos(LM – LS) * Cos DM)
= 13.15°
ARCV = Cos-1 (Cos ARCL/Cos DAZ)
= 13.10°
SD = 56204.92/RP * (1 + Sin AltM/RP)
= 0.2536°
W = SD * (1 – Cos ARCL)
= 0.3986’ (minutes de l’arc)
= 0.0066°
Enfin, avec ARCV en degrés et W en minutes de l’arc,
Q = (ARCV – 11.8371 + 6.3226 W – 0.7319 W2 + 0.1018 W3)/10
= + 0.367
D’après le critère de Yallop criteria, Q indique une visibilité facile (plage verte).

IX.6 Tracé des courbes de visibilité et prise de photographies
Une fois connue la valeur du facteur Q, il est en principe aisé – avec l’aide d’un bon logiciel – de tracer des courbes de visibilité en calculant cette valeur pour une grille serrée de points sur la surface de la terre.

Il convient de noter que les courbes de visibilité sur la mappemonde ne sont pas établies pour un instant donné. Elles reprennent les heures locales du coucher de soleil partout sur terre afin de définir les possibilités d’observation de la lune à une date donnée (date du calendrier grégorien) indiquée en haut à gauche. Ce jour spécifique commence à la ligne de changement de date (IDL) à 180° du méridien de Greenwich.
Le jour glisse vers l’ouest de l’IDL, et se termine à l’IDL après avoir parcouru les 24 heures de la journée.

Crescent Predictions - 16 March 2010

En mars 2010, la nouvelle lune est née le 15 mars à 12:02 UTC. Les courbes de visibilité montrent une plage verte au Canada le jour suivant.Deux photographies du jeune croissant ont été prises pour nous le 16 mars.

Photo1

Crescent Photograph - 16 March 2010

Photographie de Roy Bishop à Grand Pre, Nova Scotia, à environ 45°07’ de latitude et 64°18’ de longitude, la lune étant alors âgée de 26 heures.

Photo2

Crescent Photograph two - 16 March 2010

Photographie de Steve Irving, également au Canada, à 44°46’ de latitude et 80°57’ de longitude, la lune étant alors âgée de 27 heures et 9 minutes.

Ces deux photographies constituent une preuve éclatante et probante de l’applicabilité de notre calendrier. Elles sont toutes deux publiées sur le site internet qui lui est consacré (voir paragraphe suivant). Nous avons fait appel à plusieurs observatoires et astronomes amateurs pour qu’ils nous soumettent des photographies des jeunes croissants de lune en des lieux déterminés d’après les courbes de visibilité et contenus dans l’horizon limite de Makkah. Ces photographies sont toutes aussitôt publiées sur notre site internet.

X. Un site internet dédié
Nous avons créé un site internet dédié pour mettre à la portée du grand public le nouveau calendrier de Makkah, à l’adresse suivante :
http://www.makkahcalendar.org
Following are some important links of website.
Islamic Calendar | Islamic Calendar Photo Gallery | New moon visibility predictions | Islamic Calendar Download Section
À présent, les visiteurs pourront y trouver des calendriers des années islamiques 1431 à 1440 (nous sommes à présent en l’an 1431). Nous poursuivrons la mise à jour pour atteindre l’année islamique 1500.

Conclusion
En son temps, à l’encontre de tous les courants de pensée contemporains, Galilée avait affirmé que la terre tournait autour du soleil, et non l’inverse. De nos jours, la science (et la mécanique céleste en particulier) permet d’établir irréfutablement que tout point sur terre a son propre calendrier, si bien que le concept de calendrier national est injustifié et illégitime. Il est donc remarquable que l’astronomie puisse alors être utilisée pour définir un calendrier juste pour tout point du globe, et ce, avec plusieurs décennies d’avance. Une grille de tels calendriers établis pour les villes importantes de la planète peut contribuer à l’établissement d’un calendrier islamique universel, ou du moins, de calendriers basés sur des données scientifiques exactes.

ANNEXES À L’ARTICLE : TEXTES ISLAMIQUES EN RELATION AVEC LE CALENDRIER DE MAKKAH (CF § III)

« On t’interroge sur les phases de la lune, dis-leur : « Ce sont des repères dans le temps à l’intention des hommes et pour la fixation du pèlerinage. » (Le Coran, sourate 2, verset 189).
Comme stipulé par le Prophète dans plusieurs hadiths, le mois hégirien commence à la visibilité de la nouvelle lune. Voici quelques-uns de ces hadiths :

Premier hadith:
« Nous sommes une communauté illettrée. Nous n’écrivons pas et ne comptons pas. Les mois sont parfois de telle sorte et parfois de telle autre sorte, c’est-à-dire, parfois de 29 jours et parfois de 30 jours. » Rapporté par El-Boukhari – vol 5, p. 2485 – selon la narration du fils de Omar, transmise par Said Ibn Awz.

Deuxième hadith
« Jeûnez quand vous voyez le croissant et cessez de jeûner quand vous voyez le croissant. Si vous ne l’apercevez pas, complétez à trente jours le mois de Sha’ban. » Rapporté par El-Boukhari – vol 5, p. 3476 – selon la narration de Abu Hurayra, transmise par Mohamed Ibn Ziyad.

La vision est donc nécessaire, sinon, le mois doit être complété à 30 jours.

Troisième hadith :
« Si vous le voyez, jeûnez et si vous le (re) voyez, cessez de jeûner. Si vous ne l’apercevez pas, déterminez-le par le calcul. » Rapporté par El-Boukhari – vol 5, p. 2467 – selon la narration du fils de Gurat »